« Je pars, mais l’amour restera » : Ali Maaloul adresse un message émouvant aux supporters d’Al Ahly SC


L’une des plus belles histoires du football africain touche officiellement à sa fin. Un voyage qui aura duré plus de six ans, jalonné de nombreux titres et de défis mémorables, s’achève aujourd’hui avec la conclusion de la saison 2024-2025.
Le Tunisien international Ali Maaloul a annoncé la fin de son aventure avec la Forteresse Rouge à l’issue de la saison 2024-2025, un parcours qui s’est conclu avec le sacre en Premier League égyptienne dans une scène finale aussi belle que dramatique.
Quel message Ali Maaloul a-t-il adressé aux supporters d’Al Ahly ?
Les souvenirs affluent, inondant la page tandis que les doigts de Maaloul traduisent en mots ce que la voix aurait du mal à exprimer. Il se souvient de 2016, ce premier été où il a franchi les portes de la forteresse d’Al Ahly, comprenant qu’il ne s’agissait pas simplement de signer un contrat, mais d’entrer dans un pacte de sang avec toute une nation rouge. Neuf saisons sont passées en un clin d’œil, mais elles ont contenu des vies entières de joie et de douleur.
Le latéral gauche tunisien peint des images saisissantes avec ses mots : l’épuisement jusqu’à l’os après les derbys, transformé en énergie par le rugissement du public ; la sensation que ses prières après chaque but étaient une communion collective avec 70 000 croyants ; ce maillot qui n’a jamais ressemblé à un simple tissu, mais à une seconde peau vivante.
« Je n’ai jamais été un simple professionnel ici, » avoue-t-il, une confession brute et sincère. Entre les buts décisifs dans les arrêts de jeu et ces rares erreurs immédiatement pardonnées par le public, le gamin venu de Tunisie est devenu un homme du Caire. La frontière entre joueur et supporter s’est estompée, jusqu’à ce qu’il ne sache plus qui il était avant d’entendre son premier « Yalla Ya Ahly ».
Aujourd’hui, alors qu’il tape ses derniers mots en tant que joueur d’Al Ahly, Maaloul accomplit l’extraordinaire : il rend hommage à ses supporters. « Vous étiez ma boussole lorsque j’étais perdu, » leur écrit-il, « ma force quand mes jambes cédaient, le souffle supplémentaire quand le match allait jusqu’à 120 minutes. » Son message devient une mosaïque de gratitude pour chaque encouragement crié, chaque attente patiente devant le centre d’entraînement, chaque fois où la tribune l’a porté quand il ne pouvait plus avancer seul.
Les dernières lignes résonnent comme un coup de tonnerre silencieux : « Aujourd’hui, je ne quitte pas un club. Je laisse des morceaux de moi dans chaque recoin de ce stade, avec chaque supporter qui a un jour scandé mon nom. Le contrat s’achève, mais ceci, » conclut-il, la vérité simple enfin dévoilée, « cet amour ne s’éteint pas. »
Ali Maaloul revient sur ses accomplissements avec Al Ahly
Les statistiques défilent dans l’esprit d’Ali Maaloul comme le générique d’un film épique — 53 buts inscrits, 85 passes décisives, 22 trophées soulevés. Pourtant, alors que la légende tunisienne rédige son adieu, ces chiffres paraissent bien vides face à la vérité brûlante qui lui serre la poitrine.
« Les chiffres ne signifient rien, » murmure son cœur, « sans cette mer rouge qui leur donnait un sens. »
Il se souvient de chaque frappe — non pour le but lui-même, mais pour les éruptions volcaniques qui embrasaient les tribunes à chaque réalisation. Chaque passe décisive porte l’écho d’une accolade reconnaissante d’un coéquipier. Les trophées brillent dans sa mémoire non pour leur argent, mais pour les millions de mains qui les ont soulevés ensemble.
« À ma famille, à ma femme, à mes enfants, » écrit-il, l’encre colorant la page de gratitude, « vous m’avez partagé avec l’Égypte toutes ces années. » Les mots coulent comme le Nil — emportant ses remerciements à des coéquipiers devenus frères, aux membres du staff devenus oncles, à toutes les âmes qui ont huilé la mécanique de ses rêves.
Puis vient le paragraphe le plus difficile. Celui qui fait trembler ses doigts.
« Mon corps part aujourd’hui, » confie-t-il, « mais mon ombre s’étendra toujours sur le terrain d’entraînement à l’aube. » Il imagine les futurs joueurs — ceux qui hériteront de son numéro — et leur adresse ses bénédictions, tel un roi quittant son trône et sacrant son successeur.
La dernière phrase tombe comme un coucher de soleil paisible sur le stade du Caire :
« Je pars. Mais l’amour ? L’amour reste. »
Et à cet instant, à travers la ville, un million de supporters comprennent : les légendes ne partent jamais vraiment. Elles deviennent les histoires que les pères racontent à leurs fils, les chants qui survivent aux carrières, les mains invisibles qui poussent encore le ballon vers l’avant quand de nouveaux héros portent le maillot rouge.
Le nom d’Ali Maaloul appartient désormais à l’éternité. Pas pour ses buts. Pas pour ses trophées. Mais pour avoir permis à 90 000 personnes, pendant neuf années magiques, de se sentir, elles aussi, titulaires au coup d’envoi.

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