Et si la CAF enquêtait sur le « dictateur » Wadie Jary?

La Confédération africaine de football (CAF) a décidé d’ouvrir une enquête pour investiguer sur d’éventuelles dérives de la part Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT).

« La CAF a reçu des demandes écrites venant de plusieurs parties prenantes du football camerounais pour l’examen et l’enquête de certains comportements inappropriés présumés de M. Samuel Eto’o, président de la Fédération Camerounaise de Football (« FECAFOOT »). La CAF examine ces demandes conformément aux Statuts et Règlements de la CAF. Bien que les allégations soient à première vue sérieuses, M. Samuel Eto’o est présumé innocent jusqu’à ce qu’une instance judiciaire appropriée conclue le contraire. La CAF ne fera aucune autre annonce pendant que les enquêtes sont en cours et ne fera de déclarations publiques que lorsque les procédures seront terminées. » peut-on lire dans le communiqué de la CAF.

Une procédure assez surprenante, d’autant plus que l’instance faitière du football africain s’est toujours montrée passive devant les dépassements de plusieurs présidents de Fédérations nationales.


En Tunisie par exemple, le président de la FTF, Wadie Al-Jary, est en train de faire sa loi depuis plus d’une décennie sans que la CAF ne daigne ouvrir une enquête.

Depuis son intronisation à la tête de la Fédération tunisienne de football (FTF), ce dernier a mis la main sur le secteur d’arbitrage pour des fins peu saines.

A cet égard, son club de cœur, l’Union sportive de Ben Guerdane, a bénéficié d’innombrables coups de pouce à tel point qu’elle obtient chaque saison au moins une dizaine de penaltys.

Pis encore, certains clubs qui ont contesté sa politique se sont vus massacrés par des arbitres à la solde (le tristement célèbre Sadok Selmi vint en tête de liste) à l’instar de l’Espérance de Tunis lors de la saison écoulée ou encore le Croissant sportif chebbien depuis sa montée en Ligue 1.

Par ailleurs, selon le journaliste d’investigation Romain Molina, le fils d’Al-Jary se trouve dans le collimateur de la justice française pour une affaire de paris illicites.

Les interminables agissements de Wadii Al-Jary sont passés sous silence, lui qui est le fidèle serviteur du lobby marocain dans la CAF présidé par l’intouchable Fouzi Lekjaâ.