« Tu es qui pour choisir? », Islam Slimani tacle violemment les joueurs binationaux

Afrique 19 Juin 2025 à 07:37

Lydiane N'Po

Rédacteur des actualités

Invité du podcast Kampo ce 18 juin, Islam Slimani a exprimé sans filtre son exaspération face à la question des joueurs binationaux. L'international algérien et actuel attaquant du CR Belouizdad fustige les joueurs nés à l’étranger qui « choisissent » de porter le maillot algérien.

Selon l'ancien joueur du KV Malines, choisir de porter le maillot national ne doit jamais résulter d’un calcul de carrière ou d’une hésitation. Pour Slimani, l’attachement à l’Algérie s’impose comme une évidence et il rejette fermement l’idée que l’on puisse « choisir » sa sélection selon les opportunités.

« Tu as choisi d'être Algérien ? Tu as choisi d'être Français ou d'être Anglais ? Non. On ne choisit pas l'Algérie ! Si tu es né en France, tu as vécu en France et tu as fait toute ta carrière en France, mais joue pour la France, pourquoi tu joues pour l'Algérie ? », s'insurge-t-il.

Le meilleur buteur de la sélection algérienne (46 buts) n’a pas mâché ses mots : il estime que ceux qui ont grandi et évolué à l’étranger, notamment en France, devraient logiquement représenter le pays où ils ont construit leur parcours, plutôt que de se tourner vers l’Algérie lorsque d’autres portes se ferment.

« Pour moi, il faut mettre une règle. On t'appelle une fois, tu viens. Si tu refuses, tu n'es plus sélectionné. Pourquoi ? Tu vas nous ramener quoi ? C'est le groupe qui ramène. Quand j'entends "choix", j'ai envie de pleurer. Tu ne choisis pas tes parents ? Ça me met mal que tu me dises : 'J'ai choisi'. Tu es qui pour choisir ? Tu choisis un pays comme ça ? Tu viens en vacances. Il n'y a pas de soucis, tu viens en vacances parce que c'est ton pays, c'est le pays de tes parents. Mais tu viens jouer au foot ? Jamais de la vie ! », s'agace le joueur de 37 ans.

Islam Slimani appelle la Fédération algérienne à instaurer une règle stricte afin que tout joueur qui refuse une première convocation ne devrait plus jamais être rappelé. Il insiste sur la nécessité de privilégier l’esprit de groupe et la loyauté