Liga : Tebas-Ancelotti, la nouvelle passe d’armes

Europe 29 Mars 2025 à 11:21

Aliou Toundé

Rédacteur des actualités

Le président de la Liga, Javier Tebas, n’a jamais eu peur de croiser le fer avec le Real Madrid. Après s’en être pris à Florentino Pérez, c’est désormais Carlo Ancelotti qui se retrouve dans son viseur.
Une querelle persistante entre le Real et la Liga

Les tensions entre le Real Madrid et la Liga ne datent pas d’hier. Le club madrilène se plaint régulièrement des décisions des instances, que ce soit en matière d’arbitrage, de programmation des matchs ou de calendrier surchargé. Dernière critique en date : les rencontres disputées à des intervalles trop courts. Ancelotti a récemment déclaré que son équipe refuserait de jouer des matchs espacés de moins de 72 heures, pointant du doigt un calendrier infernal.

Tebas n’a pas tardé à réagir. Tout en ironisant, il a également rappelé que les clubs disposent de cinq changements pour gérer l’intensité et a suggéré à Madrid de mieux gérer son effectif :

En NBA, ils jouent toutes les 24 heures, ils doivent tous être morts. Il a été décidé de faire cinq remplacements à cause du Covid, mais si vous en faites trois à la 85e minute et que vous vous plaignez… S'il y a 25 joueurs par équipe, il faudra faire tourner. On ne peut pas dire que tout soit de la faute de ceux d'entre nous qui dirigent des ligues.

Ancelotti riposte, Tebas contre-attaque

Face à cette sortie médiatique du président de la Liga, l’entraîneur madrilène n’a pas mâché ses mots. En conférence de presse, avant le match contre Leganés, il a taclé le dirigeant espagnol :

Je savais que Tebas était obsédé par le Real Madrid, mais j’ignorais qu’il voulait devenir entraîneur. Il devrait se concentrer sur ses propres projets. Il a manqué de respect au Real Madrid et aux entraîneurs.

Mais Tebas n’est pas un homme à rester silencieux. Pour répondre, il a déterré d’anciennes déclarations d’Ancelotti, datant de ses passages à Everton et au Real Madrid, où l’Italien semblait défendre le système des cinq remplacements. En 2020, il affirmait ainsi que trois changements suffisaient à influencer un match, et en 2022, il saluait les cinq remplacements, les jugeant bénéfiques pour exploiter les espaces en fin de match. Cette nouvelle joute verbale illustre une fois de plus l’animosité entre le Real Madrid et la direction de la Liga.