Quand le Zaïre a dit non à Claude Makelele !

Afrique 18 Avril 2025 à 13:20

Amine Jomni

Rédacteur des actualités

C’est une histoire peu connue, racontée par la page Histoire du sport congolais, réputée pour sa fiabilité malgré l’absence de sources officielles confirmées. Elle nous replonge dans les années 90, à une époque où le destin d’un jeune prodige congolais, nommé Claude Makelele, aurait pu prendre une toute autre trajectoire.

Claude Makelele, l’ancien pilier du milieu de terrain de l’équipe de France, est né à Kinshasa le 18 février 1973. Il est le fils d’un autre grand nom du football congolais : André-Joseph Makelele, surnommé « Soukous Makelele ».

Ce dernier avait brillé sous les couleurs des Léopards, notamment lors d’une victoire historique contre le Santos de Pelé en 1969.

Soukous Makelele, un père visionnaire mais impuissant

Alors que Claude Makelele débute sa carrière en France, signant à 17 ans au Stade Brestois 29 puis rejoignant le FC Nantes en 1991 (où il évolue principalement avec l’équipe réserve), son père croit en lui.

Fort de son expérience et de son nom respecté au pays, Soukous Makelele approche alors la Fédération zaïroise de football (FEZAFA) pour proposer son fils en sélection nationale.

La réponse ? Froide et déconcertante. On lui aurait dit que Claude était encore trop jeune, pas encore au niveau requis pour l’équipe A.

Entre refus, corruption et crise économique

Pire encore, certains dirigeants auraient conditionné sa convocation à un apport financier - une pratique malheureusement répandue à l’époque dans un Zaïre en pleine crise économique.

Soukous Makelele, indigné, aurait refusé de céder à ces exigences. Claude, quant à lui, continue son parcours en France.

En octobre 1993, il est appelé avec les Espoirs tricolores, puis participe aux Jeux olympiques avec l’équipe de France. Le 22 juillet 1995, à 22 ans, il honore sa première sélection en équipe A face à la Norvège.

Le début d’une légende... ailleurs

A ce moment-là, le train est passé pour le Zaïre. Claude Makelele ne portera jamais les couleurs de son pays natal.

Il deviendra au fil des ans un joueur emblématique du football mondial, laissant une trace indélébile au Real Madrid, Chelsea, Paris Saint-Germain et Marseille, tout en marquant l’histoire de l’équipe de France.

Si cette version des faits est exacte, elle révèle une erreur monumentale de la fédération zaïroise : celle d’avoir laissé filer un joueur qui aurait pu incarner un renouveau pour le football congolais.

Une décision qui, 34 ans plus tard, reste un regret pour les amoureux du ballon rond en Afrique.